Enjeux de l’éco-responsabilité dans le secteur culturel

Face à l’urgence écologique, le monde de la culture se mobilise. Et si les professionnels des arts visuels sont déjà tous concernés par cette situation alarmante, ils le seront aussi bientôt par la pression réglementaire et la prise en compte de l’impératif écologique dans les politiques culturelles !

Une foison de ressources

Pour se préparer et engager les transitions nécessaires à la décarbonation et à la sobriété, les professionnels du secteur peuvent se tourner vers un ensemble de ressources tenues à leur disposition. Le ministère de la Culture, par exemple, propose en ligne un centre de ressources documentaires consacré à la transition écologique de la Culture : financements, labels et normes, outils de mesures et guides y sont consultables. Récemment, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a publié un guide pour aider les entreprises à s’engager dans un parcours d’adaptation au changement climatique

Des objectifs concrets assignés aux structures du secteur

En début d’année, la Direction Générale de la Création Artistique (DGCA) a fait connaître son Cadre d’actions contractuel de transformation écologique (CACTE), qui découle à la fois de son programme de travail sur la transition écologique et du plan "Mieux Produire Mieux Diffuser" qui, lui, vise à resserrer le système de production et de diffusion des institutions culturelles autour des valeurs de coopération et de partage mais aussi de responsabilité écologique et sociétale.

CACTE

L’objectif de CACTE est d’accélérer la transition écologique et d’accompagner les professionnels pour anticiper les changements de réglementation qui vont impacter tous les secteurs. Conçu comme un cadre d’actions souple et pédagogique, CACTE va s’appliquer à toutes les structures qui bénéficient d'un conventionnement de trois ans ou plus. Il restera facultatif pour toutes autres structures, conventionnées ou non.
CACTE propose ainsi 10 engagements à choisir par la structure, en dialogue avec la DRAC, sachant que le nombre minimal d'engagements augmente à raison de la taille de la structure. Chaque engagement fait l’objet d’une fiche-action avec des leviers, des propositions d’actions et des indicateurs d'évaluation.
Parallèlement à ces engagements, d'autres obligations sont prévues par CACTE comme par exemple la fourniture de données et la formation d'un minimum de 40% des équipes des structures.

L’action du CIPAC

Après avoir porté ces questions au programme de son 7e congrès, notamment par l’organisation de deux webinaires respectivement consacrés à la réduction des conséquences environnementales des productions et à nos usages du numérique, le CIPAC a décidé d’aller plus loin en étoffant son offre de formation continue pour permettre aux professionnels du secteur d’acquérir des compétences dans ce domaine.

Une formation sur l’impact du numérique

Le 24 mai, le CIPAC mettra en place un tout nouveau programme de formation pour comprendre et limiter l’impact des services culturels numériques. Elle permettra de bien appréhender l'impact environnemental de nos usages du numérique, de découvrir des pratiques durables et développer ses compétences pratiques pour les mettre en place.

Un programme dédié à l’économie circulaire dans la culture

Les 6 et 7 juin, le CIPAC reconduira également sa formation Économie circulaire dans la culture, programme qui fait intervenir depuis plusieurs années Sylvie Bétard, cofondatrice du collectif les Augures et de La Réserve des arts et Gaëlle Kikteff, cheffe de projets en économie circulaire. Le programme permet d’appréhender et évaluer l'impact environnemental de ses activités et d’initier des démarches collaboratives autour de solutions concrètes.

À lire également

>> La défense des intérêts des professionnels de l’art contemporain

>> Comment vous inscrire à nos formations ?